33 Bordeaux – Salle Q
INT – JOUR – SALLE Q
Lubin entre dans une petite pièce quasiment plongée dans l’obscurité.
Une lampe de bureau vient éclairer la petite table derrière laquelle UNE DAME est perdue dans l’observation de son ordinateur. La lumière qui arrive du couloir par la baie vitrée suffit juste à découvrir une chaise face au bureau et une immense pyramide de courriers en vrac sur le sol derrière la dame, sur la droite. Derrière, c’est l’obscurité la plus complète.
Lubin s’avance. La dame lève un oeil vers lui.
LA DAME
Vous avez un numéro d’allocataire?
…
Lubin se laisse tomber en arrière sur sa chaise.
Derrière la petite dame, la lumière s’allume. Plusieurs néons les uns après les autres.
Un gigantesque hangar vide apparaît. Des dossiers sont à même le sol, des feuilles volantes le parcourent comme des oiseaux qui ne savent pas où se poser.
Lubin se redresse, il se tient à son siège, comme pris de vertige face à l’immensité du lieu. La voûte en fer forgé donne à l’endroit une impression de grandeur passée et un écho terrible.
La petite dame remarque l’état de Lubin, elle se retourne.
LA DAME
Faites pas gaffe. Un peu de maintenance.